
Portrait d’Esther Gorodé – De bénévole engagée à actrice du lien social
Portrait d’Esther Gorodé – De bénévole engagée à actrice du lien social
Rencontre avec Esther, une figure montante du Secours Catholique en Nouvelle-Calédonie. Bénévole depuis 2019, elle occupe aujourd’hui un poste de CdL (contrat de développement local) et incarne la jeunesse solidaire, discrète et déterminée.
Esther, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m'appelle Esther Gorodé, je viens de Ponerihouen. J’ai commencé mon engagement au Secours Catholique en 2019, comme bénévole au centre pénitentiaire de Nouméa, à l'accueil des familles. Ensuite, j’ai eu la chance d’intégrer l’atelier lecture au sein du centre, ce qui m’a permis de rentrer à l’intérieur et de rencontrer directement les détenus.
Je suis également bénévole à la Vallée du Tir, donc je suis assez polyvalente. Depuis le 6 mai de cette année, j’ai intégré l’équipe en contrat de développement local (CdL) avec le Secours Catholique.
Quel est ton rôle aujourd’hui au sein de la délégation ?
Actuellement, je travaille principalement sur la gestion du mobilier. Je traite les demandes transmises par les assistantes sociales pour les personnes en situation de précarité (matelas, meubles essentiels…), et je m’occupe aussi de la préparation des livraisons pour le Camion Solidaire, notamment vers la Brousse. Je coordonne un peu tout ça au quotidien.
Qu’est-ce qui t’a donné envie de t’engager ?
C’est vraiment le public pénitentiaire qui m’a interpellée au départ. Je cherchais une association qui agissait auprès des personnes incarcérées. C’est un bénévole qui m’a parlé du Secours Catholique et de ses actions à la prison, à l’accueil des familles, mais aussi à l’intérieur, avec les ateliers. Ça m’a parlé, et j’ai voulu m’investir dans cette voie.
Un souvenir marquant à partager ?
Oui, mon passage à la Vallée du Tir m’a beaucoup marquée. J’y ai rencontré un public très touché par la précarité, différent de celui que j’accompagnais en prison. Avec les événements récents, les difficultés se sont accrues et les demandes d’aide aussi. Ce que j’ai vu là-bas m’a poussée à aller plus loin dans l’accompagnement, pas seulement matériel, mais aussi psychologique.
Je vois mon rôle comme un pont entre les besoins des personnes et les solutions concrètes qu’on peut leur proposer, avec humanité et dignité.
Quel message aimerais-tu faire passer à celles et ceux qui hésitent à s’engager ?
Je lance un appel à la jeunesse !
Au Secours Catholique, on est souvent entouré de personnes âgées très engagées, mais on a besoin de renouveau.
Je veux dire aux jeunes : venez voir par vous-mêmes, venez vivre cette expérience humaine. Vous apprendrez énormément, vous serez utiles, et vous découvrirez aussi les valeurs de fraternité, de solidarité et de justice que nous portons.
Merci Esther pour ton engagement et ton témoignage!